Tsé – La ralentie
Optical Sound www.opticalsound.com Le rapport au texte a toujours été important pour Guillaume Ollendorff. Aussi fort que la musique qu’il n’a jamais quittée. A force de la commenter, de la tourner, de s’y plonger, de l’explorer de ses tissus jusqu’à ses rythmes, de ses froideurs jusqu’à ses mélodies, il a bien fallu qu’il la peuple à son tour. Le nom qu’il s’est choisi, Tsé, évoque la maladie du sommeil, et c’est la torpeur du dub froid et de la nappe industrielle qu’il a injectée dès son premier album, Ghostdub, baigné d’une austère lumière grise. Dans son recueil Lointain intérieur, qui figure dans le livre Plume, Henri Michaux a placé l’un de ses écrits poétiques les plus remarqués, La ralentie. Il s’agit comme souvent de suites énigmatiques entre lesquelles on devine une inexplicable sympathie. La ralentie, celle qui dit « je » et « on », prévient d’abord : « on tâte le pouls des choses […]