Michael Begg – Vanitas

Omnempathy www.omnempathy.com « Souviens-toi que tu vas mourir. » Au 17e siècle, il n’était pas rare que des hommes puissants commandent des peintures dites Vanités. Elles devaient leur rappeler la fugacité des plaisirs et des richesses terrestres, l’inéluctabilité du trépas. Aux côtés d’un assemblage hétéroclite figurait le plus souvent un crâne, emblème de la destination finale. La nuit sans rêve, l’après sans temps. Il est peu de musiciens plus nocturnes que Michael Begg qui, lui, est bien vivant. Sa nostalgie de la nuit le pousse à s’y retrancher alors que tout et tout le monde aux environs est plongé dans le sommeil. D’autres comme lui ont laissé toute peur de cet espace / temps qui renvoie au monde des origines et anticipe la dissolution finale. Michael Begg, alors que tout le monde s’absente au fond de soi, que tout est tranquille dans le cœur noir de la nuit, met à profit l’hétéroclite de son arsenal sonore. Le […]

Human Greed I Michael Begg – Hivernant

Omnempathy www.omnempathy.com   Il ne faut pas s’étonner que Hivernant, nouvel album de Human Greed (encore une fois réduit au seul Michael Begg), débute dans le chant des oiseaux. La musique de Human Greed s’épanouit au seuil de la nuit, de l’hiver ou de toute autre zone d’obscurité, comme œuvre de passage, un lieu sonore où s’étirent le temps, les soupirs, générant un éternel crépuscule. À cette extrémité, les oiseaux chantent donc, célèbrent le jour déclinant ou la nuit naissante. Ils ouvrent la voie au songe d’une nuit – d’hiver – qui s’éternisera aussi merveilleusement que lorsque les êtres féériques jouent avec la mémoire et les sentiments. C’est ainsi également qu’Emily Dickinson arrête le temps en quatre vers (Too happy Time dissolves itself / And leaves no remnant by – / ‘Tis Anguish not a Feather hath / Or too much weight to fly)[1]. Quand la vague du savant tissage de Michael Begg se déploie, […]